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BMC est une Agence de Business, de Management Culturel et de Communication qui révolutionne l’événementiel, les stratégies marketing avec des innovations simples, lisibles et fiables dans le but de professionnaliser le secteur des Arts, du Tourisme et de la Culture.


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vendredi 20 janvier 2017

Notre Activité


                                                                                   

Nous avons de l'Expertise pour des Projets Artistiques, Touristiques et Culturels de toute dimension.

Nous avons de l'expertise dans le domaine de Management pour accompagner les Entreprises et les aider à atteindre des objectifs.
Nous avons de la Compétence dans la Conception et le Montage des stratégies innovantes pour un leadership conséquent

Nous avons de l'expérience dans la mise en route des projets itinérants pour l'économie créative.

Nous faisons du Lobbying pour convaincre les Gouvernants de l’importance de secteur tertiaire.
Nous avons de l'expertise pour la mise en route d'un événementiel  de toutes les dimensions possibles.
Nous Faisons de la formation pour tous les corps de métier des Arts, du Tourisme et de la Culture.
Nous coordonnons plusieurs Festivals sur le Continent et ailleurs par le partage d'expérience.
Nous faisons des Arts, du Tourisme et de la Culture une source de revenue importante pour le développement socio économique de notre continent.
Nous travaillons sur la Promotion Artistique, Touristique et Culturelle avec des stratégies innovantes.
Nous Produisons des Talents Artistiques avec des formules professionnelles capables de projeter  plus vite que prévu à l'international.
Nous avons de l'expertise  dans le renforcement des capacités des artistes et acteurs culturels.Nous donnons de notre savoir aux Festivals Internationaux pour professionnaliser au maximum les compartiments d'un événementiel qui constituent les pires difficultés de réussite d'un projet rentable, friable et viable capable de nous crédibiliser vis à vis de nos différents gouvernants. Nos innovations dans l’événementiel  nous crédibilisent de plus devant les partenaires qui continuent de nous confier les meilleurs projets culturels.

La Musique Gospel au Bénin: Impacts et Enjeux sociauxl

 1 – HISTORIQUE

Le quartier latin de l’Afrique connaît un bouleversement musical depuis quelques années avec l’introduction de nouvelles tendances musicale qui fait bouger les lignes. C’est le cas du Gospel qui est à l’apposée des musique dites de profanes avec un impact spirituel rarement atteint. Malgré une tradition très encrée dans la musique traditionnelle  depuis l’indépendance du Bénin, la musique gospel au Bénin qui draine des foules et qui fait des émules en permanence dans les milieux religieux,  du point de vue qualité, est d’un niveau très insuffisant et avec peu influence. Les plus belles chansons diffusées  dans nos grandes églises au Bénin, dans nos temples et dans même dans les cérémonies mortuaires, en conséquence, sont parfois américaines, nigérianes, ghanéennes, ou ivoiriennes. Mais depuis quelques années, de grands regroupements artistiques prennent le pas sous le regard vigilant et professionnel  de John Migan, véritable Chantre de la Musique Gospel.

2 - ETATS DES LIEUX
Lorsque regarde très bien le parcours des musiciens béninois de la musique Gospel, on comprend très aisément que la transition  n’a pas été facile pour se démarquer de la musique dite du monde. Les artistes Gospel n’avaient un registre capable de les détacher des autres malgré toute la logistique qui disponible dans les églises pour son accompagnement.  Ce n’est plus un secret pour personne, d’affirmer que le chemin a été semé d’embûche durant de longues années dans ce processus qui a mené à la reconnaissance de ce genre musical au Bénin. Cette reconnaissance qui ne date que des années  1999, avec le premier  Festival international °° GOSPEL ET RACINES°°  initié par l’ancien Président de la République Mathieu KEREKOU, pour resserrer les liens entre l’Afrique et sa diaspora  après tous les déchirements observés.  Ce brassage culturel de haut niveau  qui se tient à Cotonou 7 jours durant, pour célébrer de la Réconciliation entre Haïti, Cuba et le Bénin  a été le déclic pour l’éclosion des talents du Gospel Béninois parce qu’il a marqué les esprits et continue de faire des émules.  De la famille de John Migan  à Arnauld Migan, en passant par Miriam Ayizansi le chantre de l’Eternel, très attentive à la voix de l’Esprit Saint qui affirme qu’ honorer l’éternel des armées qu’avec sa voix suave , Anna Téko qui bouscule les barrières  confessionnelles , Jonny Sourou le chantre le plus écouté de ces dernières années, Sandra Heriti la consacrée, Sessimè la voix de l’éternel qui fait exploser de joie la jeunesse , Kinza la douce de l’éternel , Dossi la touchante, il est possible pas reconnaitre aujourd’hui qu’une nouvelle classe de Stars s’installent dans la durée pour faire rayonner contre vents et marrées la musique du Gospel au Bénin.
3 - CONSTAT ET FAIT
Malgré cette floraison de talents incontestables sur l’échiquier national et international depuis quelques années dans cette catégorie, la  démarcation demeure toujours difficile avec les musiques des églises et  des chorales  qui ne tolèrent  pas du tout l’exploitation abuse es textes et des mélodies à des fins commerciales. Nul ne peu ignorer que bons nombres des Artistes du Gospel qui connaissent des succès n’affichent pas souvent des comportements dignes d’éveilleurs de conscience capables de servir de modèles pour les adeptes.  Le Bénin est un réservoir de musique inexploité dans cette catégorie sur lesquels travaillent de nos jours  des analystes musicaux, des compositeurs hors pairs, des  arrangeurs de renommées internationales et des chantres de l’éternels qui disposent de plus en plus de moyens colossaux mis à disposition par les églises pour relever le défis.  Les résultats obtenus ne sont plus négligeables et l’écart se resserre dans la promotion et la communication, d’une année à une autre avec les autres  musiques dites profanes surtout à cause  de la facilité des Artistes du Gospel à attirer facilement  les fidèles qui deviennent de plus en plus nombreux dans les temples .
Dans un pays comme le Bénin fortement marqué par l’évangélisme, certains chantres de l’éternel comme Anna Teko et pleins d’autres, s’inscrivent dans une sorte de « religion civile » à connotation chrétienne et entendent promouvoir les notions de pardon, d’intégrité et d’humilité tout en étant disponibles pour animer les scènes dites du monde de show bis.
4.1 - SOURCE INSPIRATION RELIGIEUSE

Les Artistes béninois toutes tendances confondues deviennent de plus en plus attacher  aux rythmes et folklores du terroir, tout en s’inscrivant dans un modernisme scénique. Ceux des musiques Gospel qui manifestent une farouche volonté d’aller vers un professionnalisme avéré, et qui travaillent dans un registre de musiques de recherches, gagnent du terrain avec les folklores adoptés par les églises, à l’instar du rythme Awangbahou chez les Célestes qui connait un succès sans précédent.

De plus en plus au Bénin, les festivals se multiplient et les émulations deviennent permanentes au profit des chantres, des voix de l’éternel avec des invités de la sous région. Et comme la stabilité politique du pays facilite des ouvertures et des rencontres internationales au service des églises, de la foi et des religions endogènes, favorisant ainsi le brassage permanent d’inspiration gospel  avec les chantres venus d’ailleurs, les Artistes béninois  de cette catégorie de musique en profitent pour s’améliorer.
On peut citer le Festival Canaan Gospel du Pasteur Ithiel DOSSOU qui ambitionne depuis cinq années révolutionner la musique Gospel au Bénin. Pour y arriver, le Pasteur investi de gros moyens pour ramener au pays des Stars comme Maggie Blanchard du Canada, Thierry de la France, Jean-Jacques, Rodstar, Marcel Boungou et bien d’autres. Ces chantres émérites viennent se confronter  aux talents  locaux dont Ange Ahouangonou alias Kinivi, Désiré Kindomihou, Apollinaire Gandonou pour valoriser les louanges et surtout les voix d’ici.
4.2 – IMPACTS ECONOMIQUES ET CULTURELS

Malgré que les réalités sociologiques démontrent que l’histoire des églises Béninoises date de plusieurs années, les musiques Gospel n’impactent pas assez le développement économique malgré les apports importants dans le domaine de l’éducation et du bien être social. Par contre, les artistes en tirent pas mal de bénéfices avec l’écoulement facile des œuvres phonographiques mises en consommation à cause de la disponibilité des adeptes dans les églises et dans les temples, disséminés sur toute l’étendue du territoire.

5 - EVOLUTION DES MUSIQUES GOSPEL ET LES INFLUENCES EXTÉRIEURES

On constate depuis quelques années, que la plus grande logistique du matériel de sonorisation vienne des églises. Et comme elle constitue une  grosse source de revenue dans la création de richesse, on comprend aisément pourquoi les Artistes de musique Gospel deviennent la plus grande plate forme de formation des métiers des arts et du spectacle au Bénin. Les décideurs de ces églises, exploitent au maximum les avantages accordés aux confessions religieuses par les gouvernants sur les exonérations d’impôts, pour importer du matériel de sonorisation et d’équipements de tous genres au profit des artistes et de la grande consommation.


6 - CONCLUSION
Si l’ambition de la grande majorité des chantres de l’éternel est celle  de porter à toute la nation Béninoise la bonne nouvelle de Jésus-Christ à travers les louanges, afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais ait la vie éternelle, il est encore évident que le chemin à parcourir est encore long en raison des pratiques malsaines de certains  chantres du Gospel  au Bénin.
   Source :
 http://regardsprotestants.com/anna-teko-la-voix-gospel-qui-decloisonne/
http://www.voluncorp.com/bio.aspx
http://www.lapressedujour.net/archives/16044
http://lautrefraternite.com/2011/08/18/festival-canaan-gospel-la-5e-edition-lancee-depuis-dimanche/
http://www.yasni.info/ext.php?url=http%3A%2F%2F
http://www.culturedafrique.com%2Feniola-un-studio-pour-lavenir-de-la-musique-beninoise









mardi 17 janvier 2017

Musique HIP HOP au Bénin: Problématique de la jeunesse


1 - HITORIQUE
 L’histoire musicale de ces dernières années au Bénin a connu tellement de bouleversements positifs qu’une musique dite urbaine s’est imposée et de façon durable par rapport aux autres rythmes connus depuis les indépendances.  La musique HIP HOP est la plus représentative parce qu’elle est l’expression palpable des revendications de la plus grande majorité de la jeunesse qui pour une raison ou une autre manque d’espace d’expression et parfois du déficit de  communication en famille. 

2 - ETATS DES LIEUX

En voulant exister dans leur milieu scolaire et universitaire, les jeunes imitent en grande partie les Stars américaines du monde Hip Hop qu’ils découvrent facilement sur les écrans de télévision  et parfois sur les radios étrangères facilement accessibles dans le temps. La mode prend le dessus avec des modes vestimentaires qui frisent parfois l’anarchie compte tenu de la pesanteur des traditions béninoises. Les jeunes retrouvent leur existence, s’engagent sans calculer et sans à analyser  les influences négatives qui en découlent. Le phénomène s’amplifie de façon exponentielle après les années  90,  qui consacre  la conférence nationale des forces vives de la nation. Les énergies se libèrent et installent les émulations à tous les échelons de la vie artistique et culturelle. Dans cette foulée, le Groupe SAKPATA BOYS sort ses griffes avec  le titre °° Aduma °°  qui explose en devenant  un °° Culte °° qui ouvre toutes les portes d’audiences.  Au bout de quelques années, d’autres mouvements vont s’installer,  tels que le groupe Ardiess avec le titre °° Refugiés °° qui est extrait de leur premier album, et le single °° Yémalin °°  qui fait rallié toutes les générations au Hip Hop. On peut citer, le titre °° Migbè °°  de Radama Z qui a révélé l’aspect revendicatif de la jeunesse à travers un rap tinté des sonorités africaines empruntées un peu partout pour enrichir la cadence nationale.

3 -  CONSTAT ET FAIT
Lorsqu’on interroge par ailleurs le répertoire du célèbre  groupe Poly Rythmo des années 70, on découvre les prémices de monde hip hop avec des titres à sensation comme °° Gbètimadjro°° sous l’appellation de la Word music. La nouvelle génération qui très a été bercé par la diversité de musiques urbaines n’a pas pu se dérober pour s’infiltrer dans cette moule musicale que les ainés ont vite ignoré pour sa forme que pour ses textes. Ainsi donc, ces jeunes talents en herbe que les milieux estudiantins ont vite adopté se sont imposés,  avec une diversité de rythme Hip    Hop, Rap,  Slam  et parfois mélangés aux instruments locaux. Leur mode vestimentaire devient un peu plus compliquée pour les parents qui rejettent totalement cette nouvelle vision de la jeunesse montante : résultats, des mutations permanentes, et des voyages sont organisés  dans le but d’isoler les uns et les autres en vue de sauvegarder l’image de marque des parents.

4.1 - SOURCE D’INSPIRATION TRADITIONNELLE
L’exemple du groupe APOUKE a fortement marqué négativement l’opinion pour un certain nombre de faits qui ne sont pas toujours prouvés malgré tout leur succès incontestable. En s’inspirant en partie des rites et pratiques traditionnelles, ces talents d’une autre époque ont emballé  toute la jeunesse comme si un syndrome s’emparait du pays ? les jeunes continuent de vivre leur temps avec le titre TATA qui restera dans les esprits. L’Artiste Tata Crew avec le titre °° MINTI A°° qui devenait un rhétorique dans les rues de cotonou,  le titre °° BIO GUERA °° de Bmg Yari,  LE TITRE °° MA VIE °° de Kaysee M. En analysant la situation évolutive de cette musique urbaine depuis quelques années, on constate que la métamorphose des talents reste très dynamique parce qu’elle facilite l’émulation et le renouvellement des artistes confirmés.  Parmi les groupes les plus-en vue depuis quelques années, nous pouvons citer Afafa, H2O, Ardiess   Possé,  All Bax et Zeynab, Blaz et Dibi DOBO, CTN et Diamand Noir qui se sont révélé à travers les concours inter colleges et les compétitions des quartiers de villes et de campagnes sur toute l’étendue du territoire béninois. Ceci démontre une fois encore la symbiose musicale des régions du nord au sud et de l’est à l’ouest.

 4.2 – IMPACTS ECONOMIQUES
En analysant les performances économiques  de ces jeunes talents comme Dibi DOBO, DIAMANT NOIR, CTN, on peut comprendre qu’un palier de plus a été franchi dans la professionnalisation, avec des labels qui attirent les grands Majors. Ce sont des actions bien menées avec des programmes conséquents de renforcements des capacités, et surtout dans la maîtrise des nouvelles techniques de l’information et de la communication. Ce n’est plus la musique de distraction mais plutôt une activité commerciale rentable. Les artistes qui remplissent les stades au Bénin et qui attirent les financiers crédibles, se retrouvent parmi ces artistes de Hip HOP. Certains parmi eux  vivent déjà du métier et créent la richesse à travers la valeur ajoutée.

5 - EVOLUTION DES MUSIQUES  ET LES URBAINES ET LES INFLUENCES EXTERIEURES
Avec l’évolution de la musique urbaine, toutes les stratégies de marketing conventionnelles sont foulées aux pieds. Et pourtant les jeunes connaissent un succès sans précédent ?
Au lieu que la création et la production des œuvres artistiques se matérialisent par une profusion des cassettes audio, des compacts disques et autres clips pour leur diffusion et leur promotion, le succès de la musique Hip Hop se fait de bouche à l’oreille avec une communication difficilement explicable. La part d’antenne sur les radios étant minime, seules les cours de récréation des écoles et collèges servent de terreaux naturels pour la promotion active des titres phares des artistes en vogue. Ils sont les seuls à comprendre comment fonctionnent les actions qui connaissent les succès sans précédent. Les plus grands événements culturels à succès proviennent de la musique urbaine avec des diversités grandissantes. Aujourd’hui, une nouvelle tendance de musique urbaine fait son apparition : c’est le Slam  de K-Mal qui crée des Buzz immédiats avec une  nouvelle génération de nouveaux talents béninois.

De tout ce qui précède, on peut affirmer qu’il en résulte une faiblesse au niveau des spectacles de grandes envergures  comme le Festival National des Musiques Urbaines au Bénin, qui offriraient  à l'ensemble, des pratiques musicales plus professionnelles. Cependant,  la production des musicales urbaines Béninoises rayonnent sur le continent et même au-delà, parce que les artistes s’exportent qu’en même avec la globalisation.
 Les autorités béninoises ont contribué énormément, dans le sens avec la mise en application de la charte nationale des arts, le statut de l’artiste et le fond d’aide à la culture pour ne citer qu’eux ces exemples là. Ce sont des actions concourent à la restructuration profonde du monde des arts et qui proposent une vision plus professionnelle à la nouvelle génération

6 - CONCLUSION
De manière générale, force est de constater que ce sont ces filières artistiques du monde de Hip Hop qui sont en pleines expansions parce qu’elles bénéficient d’une audience populaire, même si sur le plan artistique et technique les œuvres produites souffrent parfois d’une insuffisance qualitative. 
Si la Musique urbaine toutes tendances confondues bénéficiait encore d’un peu plus d’appuis financiers stables et volontaristes, elle s’imposera d’avantage pour devenir une véritable source richesse et d’éducation à la jeunesse Béninoise.

www.afrik.com/musique-dans-les-coulisses-du-hip-hop-live-2013
www.voluncorp.com/...ayant-marque-la-musique-hiphop-du-benin.aspx
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rap
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bénin
www.voluncorp.com/...des-medias-dans-lessor-de-la-musique-hiphop.aspx
https://bonjourctn.wordpress.com/tag/hip-hop-benin
www.afrisson.com/Dibi-Dibo-12856.html
www.voluncorp.com/news-article-268-les--singles-ayant-marque-la...
www.youtube.com/watch?v=1CMpavinPeg
starsdubenin.blogspot.com/2014/04/magic-du-groupe-ardiess-posse.

Musiques Traditionnelles au Bénin: Enjeux et source de développement


    1 - HISTORIQUE
Le Benin est l’un des rares pays africains où les rythmes et danses traditionnelles jouent un rôle prépondérant  dans la vie quotidienne. Ces diversités musicales de rythmes sont nées du temps des différents règnes de la royauté du Dahomey.
Elles sont issues en grande majorité des danses de cultes vodou et des problèmes de l’époque. Il s’agit du Zinli, d’Akinta et Akohoun, Tchinkoumè, Toba, Agbotchébou, Kpanouhoun qui se maintiennent jusqu’à ce jour.

2 - ETATS DES LIEUX
La première génération des musiciens émerge dans les années 1963. Ils s’inspirent des rythmes du terroir pour conscientiser, distraire et valoriser le rassemblement des  groupes ethniques respectifs. Yedénou ADJAHOUI est incontestablement le plus grand précurseur du Zinli, rythme musical venu des terres du Roi Béhanzin. Il insère très tôt un art narratif sans égal, servi par une voix à l’intonation captivante.  
Sa chanson culte °° Avidjè agban mè °° continue de séduire les béninois, parce qu’il a su conférer au rythme °° Massè Gohoun °° un souffle exceptionnel.
 Malgré son décès en 1995, ces successeurs comme Dossou Letriki continuent de se réclamer de ses oeuvres. Migbogohin Dossou °° Dossou Letriki °° fait ses débuts aux côtés du Patron avec dextérité et hérite son genre musical. Son disque éponyme, enregistré en 1984 met en valeur les mélodies traditionnelles fons, joués lors des manifestations des Revenants (Egoun-goun). On y retrouve des titres phares comme (Hindwa Bassi Maton-Maton) sous le Label Albarika Store, l’unique producteur de ces années là.
L’autre baobab vivant, originaire du Sud Bénin est le rénovateur  Alékpehanhou qui continue sa croisière avec une quarantaine d’albums audio. Il bat tous les records de ventes toutes tendances confondues sans pour autant asseoir une grande communication. Son Zinli se joue avec un vaste tambour, qui se fait accompagner de sons de gongs, de hochets et claquements de mains soutenus par des chants et danses. Ce sont ces instruments de base qui constituent les premières sources rythmiques de tous les genres musicaux Béninois. Alékpéhanhou est une tête pensante de cette musique traditionnelle.

3 - CONSTAT ET FAIT
Le Bénin est indéniablement un réservoir de musique traditionnelle inexploité. Malgré  que ces artistes ne disposent pas de cadres d’expressions ou de carrefours qui les mènent ou les amènent à l’universel, ils réalisent des exploits surprenants qui font du Bénin une plate forme unique dans cette catégorie de musique au monde.  
Ces Artistes mettent sur le marché de disques des produits de bonnes factures qui font le bonheur des mélomanes, avec l’aide de plusieurs mécènes et du fonds d’aides à la culture (FAC) institution étatique. Ils sillonnent entièrement le pays pour des prestations de qualités, sur des festivals, sur des évènements privés ou sur des funérailles. Ils remplissent les Stades quand ils sont ensemble et deviennent incontournables dans la mobilisation des masses populaires.
Pour sauver ce patrimoine immatériel à cause de son impact dans le développement socio économique, plusieurs institutions nationales et internationales apportent des contributions multiformes. Et c’est la pour cette raison que beaucoup de chercheurs, de scientifiques travaillent pour sauver ces chants et danses en voie de disparation.  C’est le cas du Conservatoire de Danses Cérémonielles et Royale d’Abomey (CDCRA) créé en 1996 par un groupe d’intellectuels Béninois, qui ambitionne de sauvegarder et de redynamiser ce précieux patrimoine. Le Centre a bénéficié du soutien des institutions internationales comme L’UNESCO et le PSCC (Programme Société Civile et Culture).  

3 - CONSTAT ET FAIT
      Cette diversité de rythmes traditionnels s’inscrit dans la logique des regroupements ethniques et des aires géographiques. Les plus importants sont le Zinli - Akinta et Akohoun – Tchinkoumè – Toba – Agboutchebou – Kpanahoun. Ils sont valorisés de diverses manières et constituent les premières sources de réjouissances selon les régions.  Ces artistes y tirent toutes leurs sources d’inspirations pour produire des musiques aux similitudes surprenantes.  Le Bénin est un pays réputé dans les expressions corporelles à travers les chants et des danses liées à des sources de royauté.
Le Gankouékoué et le Gankpèvi qu’on appelle le Gon sont  les pièces maitresses de tous ces rythmes. Ces deux pièces maitresses se mélangent à d’autres instruments dont pour produire d’autres sonorités. On peut citer la danse yorouba de Kétou °° Iwé °°  du groupe Agounwinwin Aladé, la danse Koutchati et Tibénti de Perma au nord du Bénin.

4.1 - SOURCE D’INSPIRATION ETHNIQUE
(Aire géographique)
Les réalités musicales béninoises ne changeront pas de si tôt compte tenu de leur histoire pathétique. Les spécialistes dénombrent une soixantaine de langues parlées qui constituent des sources d’inspirations. Il serait hasardeux de vouloir comptabiliser ces groupes de musiques traditionnelles, du fait de leur nombre grandissant.  Plus d’une centaine de festivals s’organisent chaque année autour de ces aires géographiques avec une forte implication des valeurs endogènes.

4.2 - IMPACTS SOCIOLOGIQUES
Le poids de la tradition béninoise étant élevé dans l’épanouissement des masses populaires à travers les chants, danses et musiques traditionnelles, Il urge de les sauvegarder en vue de leur exploitation à des fins d’historiographie. C’est la préoccupation du Centre de Recherche et Documentation (CRD) du Conservatoire des Danses Cérémonielles et Royales d’ Abomey (CDCRA)
                               
4.3 – IMPACTS ECONOMIQUES, TOURISTIQUES ET CULTURELS
Le Bénin est un pays stable avec une ouverture internationale sans précédent. Sa situation géographique devrait favoriser son rayonnement culturel mais les stratégies de développement en cours, n’attirent pas autant du monde. Malgré la volonté politique affichée, avec un accompagnement sans précédent dans la mise à disposition des financements structurants comme le Fonds d’Aide à la Culture (FAC),  trois à cinq milliards de francs Cfa en 2015,  les acteurs culturels Béninois refusent de se remettre en cause, de s’informer et de se former.
Depuis le Puissant ALBARIKA STORE, véritable Producteur des anciennes gloires, en passant par DAGOTHY pour atteindre la nouvelle génération de Producteur comme Lucas KOFFI, Luc AKPLOGAN, Oscar KIDJO, Vidaho et autres, la problématique de l’inorganisation demeure la même.  Et pourtant, Le secteur se porterait mieux si les efforts des uns et des autres s’orientaient vers un véritable professionnalisme.  Sur le marché béninois de disque, c’est dans cette catégorie de musique que s’opèrent les plus grosses ventes malgré que les produits ne soient pas disponibles sur toute l’étendue du territoire.

5 - EVOLUTION DES MUSIQUES TRADITIONNELLES ET LES INFLUENCES EXTERIEURES
En jetant un regard rétrospectif sur les pratiques musicales des anciennes gloires, il est évident que les musiques traditionnelles Béninoises n’échappent pas à la règle de l’évolution musicale du monde. Les meilleures productions de ces éveilleurs de consciences se glissent vers une tendance plus moderne, avec la génération d’autres artistes comme Anice PEPE, Adizé, Petit Génie, Norbéka et bien d’autres. Une autre catégorie d’inspiration tradi-moderne, travaille dans une démarche commerciale  qui s’exporte à merveille. On peut citer Angélique Kidjo,  Tohon Stanislas, John Arcadius, Gilles LOUEKE, Gangbé Brass Band, Jean Adagbénon, Nel Oliver et l’actuel  maître à penser Sagbohan Danialou.

6 - CONCLUSION
Si l’affirmation des identités culturelles conditionne tout développement, les musiques traditionnelles béninoises jouent encore un rôle prépondérant dans l’édifice de cette société où il devrait fait beau. Pour qu’il soit ainsi, les autorités doivent encourager la libre entreprise et surtout implanter plus dinfrastructures et d’équipements culturels performants.
      
        Source :
        www.conservatoirebenin.bj  
        www.journal-adjinakou-benin.info